A quelques jours de la fête de Noël et au début de nos vacances scolaire, notre attention se tourne vers les conditions sanitaires et l’accélération du nouveau variant. Cette situation risque de conditionner, voire de bouleverser nos projets de fête. Dans tous les cas, elle nous demande un effort d’adaptation.
Les médias nous alertent sur la « cinquième vague ». Nous écoutons, parfois, avec un esprit « saturé » en pensant aux contraintes imposées.
Comment pouvons-nous garder, dans ce contexte, un esprit et une joie pour une fête religieuse mais aussi familiale, chargée de tant d’attentes depuis un an ?
A Sainte Catherine, chaque salle a été décorée grâce à l’initiative des élèves et des enseignants qui les ont accompagnés. Les espaces communs se sont parés des stands du marché de Noël organisés par l’APEL, samedi 4 décembre, de crèches et de sapins. Tout le monde s’est investi, sans hésitation ni peur. L’attente et la joie de célébrer Noël sont au rendez-vous.
Peut-être, on pourrait penser que les élèves, vos enfants, sont un peu « naïfs », pas tout à fait conscients de la situation, ni des polémiques qui ont fait grand bruit-débat autour du pass-sanitaire, les vaccins, etc… du climat d’incertitudes qui accable le quotidien et le projet des fêtes.
Toute la crise que nous traversons, nous incite à nous plonger dans un « présent » qui se heurte à imaginer le futur, sans tomber dans une vision noire ou pessimiste de l’avenir.
Peut-être, cette circonstance est l’occasion de saisir quelque chose que nous avons perdu de vue : regarder et accueillir véritablement la réalité.
L’« esprit d’enfant » est ce qui accueille toute circonstance dans la confiance et grâce à la présence rassurante de ses parents. Il ne sent pas perturbé par le bruit des polémiques. Il aime s’émerveiller et écarquiller leurs yeux devant la lumière et la promesse…des cadeaux.
En tant qu’adultes, nous avons besoin de récupérer cet « esprit d’enfant ». Comment faire ? Les « temps » ne sont guère très favorables, pourra-t-on objecter.
Prenons le temps, pendant cette période de Noël de « goûter » le vrai sens de la fête de Noël et nous extraire du bruit ambiant, pour écouter notre « maître intérieur » dirait St. Augustin.
Il y a 2000 ans, comme aujourd’hui, dans un obscur village de la Judée, loin du bruit des centres mondialisés, dans un silence absolu de la nuit des temps, une « étoile » a brillé et « elle sera une grande joie pour tout le peuple » dit l’Évangile de Luc.
En souhaitant un joyeux Noël, nous nous souhaitons de retrouver cette « lumière intérieure », ce silence dont nous avons tant besoin pour revivre la « joie » promise dans l’Evangile.
Marie Métras – Silvio Guerra