Une petite troupe de pèlerins dont la jeune religieuse Catherine, venant de Sienne, en Italie, avance le long de la voie romaine passant par la CITE de SEXTIUS. Le but de son voyage était AVIGNON. Catherine venait déposer au pape Grégoire XI la soumission de la province de FLORENCE et essayer de le décider de reprendre sa place à ROME. Notre école porte son nom en souvenir de celle qui s'arrêta au pied de la montagne Sainte-Victoire.

A l'origine, en 1557, c'était une petite maison appartenant à un notable de la ville. En 1624, Sainte Jeanne de CHANTAL envoya Peronne-Marie de Châtel pour fonder une communauté à Aix et créer ce monastère. Des murs maîtres ont été édifiés et cette petite bâtisse devint monastère. 

C'est JEANNE de CHANTAL fut la fondatrice de la congrégation : l’Ordre de la Visitation de Sainte Marie, dont le premier couvent fut inauguré à Annecy en 1610, sous l’impulsion de François de Sales.

L’ordre reçoit l’autorisation de fonder un établissement à Aix. Péronne-Marie
de Châtel s’y rend pour organiser l’installation de quelques sœurs. A Aix, c’est une
certaine Mme Estienne de Saint-Jean, épouse d’un ancien président du Parlement
d’Aix qui a œuvré pour que la ville puisse accueillir cet ordre.
En 1627 la communauté a réuni les moyens nécessaires pour racheter la maison
qu’elles louaient, appartenant à Gaspard de Foresta, baron de Trets. Il ne s’agit
vraisemblablement pas d’une petite maison car la famille de Foresta a une position
certaine à Aix au XVIIe siècle. Elles rachètent également une propriété voisine ce qui
leur permettent de se lancer dans des travaux conséquents d’aménagements.

Vingt-trois ans plus tard, le premier mai 1647, le Cardinal-Archevêque Michel de MAZARIN, frère du Ministre, posait la première pierre de la chapelle et elle était consacrée le 24 juin 1651.
Ce fut l’architecte et sculpteur Pierre Pavillon qui fut choisi pour l’église attenante. Celui-
ci est connu pour de nombreuses autres œuvres à Aix, dont la façade de la mairie, et
l’hôtel particulier de Maurel de Pontevès sur le cours Mirabeau avec les 2 atlantes.
Le monastère ne fut pas conçu pour recevoir des élèves, mais pour donner aux jeunes religieuses la vocation de contemplatives.
Pourtant les Visitandines ne purent demeurer longtemps indifférentes au mouvement fortement marqué à cette époque, en faveur de l'éducation chrétienne.
Bientôt, quelques jeunes filles entre 10 et 12 ans furent reçues et éduquées au monastère, dont les petites-filles de Mme de SEVIGNE (petite-fille de JEANNE de CHANTAL), Marie-Blanche et Pauline, filles du
comte Adhémar de Monteil de Grignan.
Marie-Blanche prendra la voile et deviendra
mère supérieure du couvent (en 1688). Pauline épousera le comte de Simiane.
Toutes les deux seraient enterrées sous l’église du couvent.

Pendant la Révolution, les Visitandines devront quitter le monastère. Les dépendances seront vendues, et le bâtiment furent vendus, les œuvres d’art dispersées. L’ensemble fut occupé par l’intendance de l’armée. La chapelle continue d’être utilisée clandestinement, de nombreux baptêmes y furent célébrés.

Les Ursulines firent l'acquisition du couvent qu'elles baptisèrent: "Couvent des Grandes Maries". Cet immense bâtiment leur permit de créer un externat gratuit de 400 jeunes filles, et, à l'extérieur du monastère, un pensionnat de 80 élèves.

Le couvent ferme à nouveau ses portes: l'Etat proclama une loi contre les congrégations, leur refusant le droit d'enseigner. Les religieuses quittent Aix-en-Provence. Après le départ des Ursulines, la maison est affectée à de multiples activités. Une partie des locaux est cédée à une école communale. Des locataires s'installent dans les cellules. Et, dans une petite dépendance, quelques élèves se regroupent autour de M^elle CHATELET.