Les actualités pastorales – Les mots de frère Paul

Dumbo, le petit éléphant a trouvé une manière d’utiliser ses grandes oreilles à son avantage. La taille de ses oreilles qui faisait de lui la risée de son entourage est devenue un atout. Et c’est ainsi que Dumbo est le seul éléphant de l’histoire à être capable de voler de ses propres ailes, ou plutôt de ses propres oreilles.

Mais pour voler, Dumbo a besoin d’une plume qu’il tient tendue devant lui. Cette plume magique lui permet de décoller et de s’élever haut dans le ciel. Sans sa plume, les grandes oreilles du petit éléphant ne lui servent à rien.

Nous avons travaillé cette année sur le cirque et la transmission. L’école permet de transmettre cette plume qu’est connaissance et qui permet à chacun d’aller plus loin, d’aller plus haut. Mais le Christ nous propose mieux encore qu’une plume que nous devrions tenir devant nos yeux. Le Christ n’est pas à l’extérieur de nous. Il n’est pas un dompteur qui nous dit ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire comme le fait monsieur Loyal. Le Christ habite dans l’intimité de notre cœur. Il est un maître qui nous guide de l’intérieur. Dumbo a besoin de sa plume, les animaux du cirque ont besoin d’être domptés par leur maître, les chrétiens sont guidés de l’intérieur par l’Esprit d’amour que Jésus nous a envoyé. Plus besoin de plume, plus besoin de dompteur. À la place, nous avons des frères, des sœurs qui marchent avec nous sur le même chemin et qui nous soutiennent. Mais le maître, il est intérieur, et le maître, c’est le Christ. C’est lui qui nous instruit, c’est lui qui nous inspire.

Je vous ai accompagnés ces deux dernières années dans ce cirque de la vie chrétienne. Certains ont découvert ce doux maître intérieur, d’autres ont progressé dans l’écoute de Jésus et d’autres ne le connaissent pas encore.

Maintenant je dois partir. Mon supérieur m’envoie pour une autre mission sur l’île de la Réunion. Je n’oublierai pas ces deux années passées avec vous. Et si je peux me permettre de vous demander quelque chose avant de partir, c’est de ne pas oublier le Christ avec qui nous avons cheminé. N’oubliez pas de découvrir encore et encore ce maître qui habite en vos cœurs. Laissez vous conduire par lui en lui ouvrant grand les portes de votre cœur.

fr.Paul Stevenson, o.p.

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