A 10 jours de la disparition du pape François, nous sommes encore tous sous l’émotion d’un tel événement. D’autant plus, que ces derniers jours étaient marqués par une reprise de ses activités.
Le jour de Pâques, depuis la place Saint-Pierre, il a tenu à prononcer la bénédiction, ensuite, il a rencontré le vice-président des États Unis. La veille, il s’était entretenu avec le roi d’Angleterre et il avait visité des prisonniers dans une prison à Rome.
Jusqu’à la fin de sa vie, il aura dialogué et apporté une parole de paix à chaque personne qu’il rencontrait, célèbre ou pauvre.
Nous vous proposons, comme éditorial de notre Newsletter, son dernier discours (Angélus de Pâques) qu’il a prononcé publiquement. Ce texte est la synthèse de son pontificat et son témoignage d’espérance pour notre monde. C’est à nous, maintenant, de continuer ensemble « son combat pour la vie ».
Le Christ est ressuscité, alléluia !
Frères et sœurs, joyeuses Pâques !
Aujourd’hui, l’Alléluia résonne enfin dans l’Église, se répercutant de bouche en bouche, de cœur à cœur, et son chant fait couler des larmes de joie dans le peuple de Dieu du monde entier.
Du tombeau vide de Jérusalem nous parvient l’annonce sans précédent : Jésus, le Crucifié, « n’est pas ici, il est ressuscité » (Lc 24, 6). Il n’est pas dans le tombeau, il est vivant !
L’amour a vaincu la haine. La lumière a vaincu les ténèbres. La vérité a vaincu le mensonge. Le pardon a vaincu la vengeance. Le mal n’a pas disparu de notre histoire, il restera jusqu’à la fin, mais il n’a plus le dessus, il n’a plus de pouvoir sur ceux qui accueillent la grâce de ce jour.
Sœurs et frères, surtout vous qui êtes dans la souffrance et l’angoisse, votre cri silencieux a été entendu, vos larmes ont été recueillies, pas même une seule n’a été perdue ! Dans la passion et la mort de Jésus, Dieu a pris sur lui tout le mal du monde et, dans son infinie miséricorde, il l’a vaincu : il a déraciné l’orgueil diabolique qui empoisonne le cœur de l’homme et sème partout la violence et la corruption. L’Agneau de Dieu a vaincu ! C’est pourquoi aujourd’hui nous proclamons : « Le Christ, mon espérance, est ressuscité ! ».
Oui, la résurrection de Jésus est le fondement de l’espérance : à partir de cet événement, espérer n’est plus une illusion. Non. Grâce au Christ crucifié et ressuscité, l’espérance ne déçoit pas ! Spes non confundit (cf. Rm 5, 5). Et ce n’est pas une espérance évasive, mais engageante; elle n’est pas aliénante, mais responsabilisante.
Extrait de « Message Urbi et Orbi du Pape François«