Joie, c’est le mot qui habite nos foyers pendant les fêtes de Noël.
La joie de décorer nos maisons, de bâtir une crèche avec les enfants. La joie de préparer des cadeaux à offrir et à recevoir. La joie de se retrouver en famille, de passer du temps avec des proches qui nous rejoignent. La joie de voir nos enfants heureux, apaisés après de longues semaines à l’école. Le désir de joie habite nos cœurs.
Toutefois, il suffit de franchir la porte de notre maison pour se retrouver dans une réalité qui explose de violences et de guerres. Une réalité qui nous fait douter de notre joie et risque de la rendre éphémère. Nous vivons dans un monde où tout devient de plus en plus « extrême » : la violence humaine comme les phénomènes naturels.« Retour à la barbarie » était la une d’un hebdomadaire national, les semaines passées. Est-ce que cette violence va effacer la joie que la fête de Noël apporte ? Est-il plus raisonnable de nous habituer à un monde sans repli, entaché de violence ?
Pour les chrétiens, la joie de Noël se fonde sur la mémoire d’un enfant né il y a 2 000 ans dans un lieu perdu de l’Empire romain. La foi chrétienne s’appuie sur un événement impossible à imaginer pour l’homme. Dieu se fait homme.Les chrétiens seraient des visionnaires ou des nostalgiques du passé si la naissance de Jésus à Nazareth n’était pas visible encore aujourd’hui à travers des témoins qui donnent leur vie. L’incarnation de Dieu fait homme témoigne que toute vie humaine a une valeur infinie. L’éducation, notre tâche éducative, est la prise de conscience de cette estime pour tout être humain.
Notre joie ne sera plus éphémère si nous acceptons d’accueillir la fragilité de « cet enfant » aussi bien que la nôtre, comme une nouvelle occasion d’émerveillement face à la dureté de la réalité. Nous souhaitons à chaque parent un Joyeux Noël et une merveilleuse année 2024
Mme Métras et M. Guerra